Gareth HoltDECEPTIVE APPEARANCES. | (#) say all the words inside my head, ft. santiago. { Jeu 7 Mai - 16:55 } |
say all the words inside my head
I was broken from a young age, taking my soul into the masses- writing my poems for the few. That look at me, Took at me, Shook at me, Feel at me... Singing from heart ache to the pain. Taking my message from the pain, speaking my lessons from the brain. | ft. @Santiago Herrera La journée a été longue aujourd’hui. Plein de gens sont venus visiter son atelier, lui passer des commandes diverses et même acheter l’une ou l’autre babiole qu’il a pu sculpter comme ça juste pour passer le temps et qui à présent prennent la poussière dans le magasin. Son affaire prend bien à Reth et il n’va pas s’en plaindre, loin de là. Néanmoins s’il a commencé ce petit business d’ébénisterie à la base, c’est pas tant pour se faire de l’argent, mais surtout pour survivre. Afin de pouvoir se plonger dans un métier qui le passionne, loin des gens et de leur frénésie. Loin du stress de la vie qui continue à avancer sans lui - lui qui reste bloqué trois ans en arrière, bloqué indéfiniment dans le même drame, celui de sa vie. Alors, évidement il est content de pouvoir en vivre de son commerce, mais n’a pas de grande prétentions pour autant. Il ne veut pas s’agrandir ou encore en tirer des bénéfices de dingue - ça c’était les envies de l’ancien Reth. Celui qui avait été obnubilé par l’argent et le confort financier. Celui qui en avait perdu de vue l’essentiel à l’époque. Non aujourd’hui il aspirait juste à pouvoir subvenir à ses besoins, point. Les journées comme aujourd’hui où il doit se montrer sociable l’épuisent particulièrement du coup - tel un vieil ermite lassé par le monde en général. Heureusement c’est fini à présent qu’il soupire de soulagement alors qu’il ferme définitivement les portes de sa boutique. D’un geste affectueux, il caresse la tête de K9, resté calme dans un coin de la pièce toute la journée. Ce vieux chien récupéré en refuge est une merveille. Il n’aurait pu rêver meilleur compagnon le brun : calme, loyal, toujours là pour lui tenir compagnie et super bien éduqué. Pour lui aussi pourtant la journée à été longue, mais comprenant que son maître n’a eu que peu de temps entre tous les clients, il est resté calme tout du long, se contentant de dormir paisiblement derrière le comptoir. « Allez viens mon vieux, il est temps qu’on aille te dégourdir les jambes avant que je parte. » D’un claquement de langue, il enjoint son chien à le suivre pour leur balade du soir. Parce que oui il doit encore partir après Reth, afin d’aller boire un verre avec Tiago, son meilleur ami. Mais il a encore le temps avant de devoir démarrer et heureusement car il veut faire une longue promenade avec K9. Parce que son fidèle compagnon a bien mérité ça après une journée d’inactivité et la promesse d’une soirée seul abandonné par son humain. Du coup il prend son temps le Holt, pousse la marche jusqu’à la plage où il laisse son chien gambader en liberté. Il n’y a pas âme qui vive et il sait que de toute façon K9 ne ferait de mal à personne. Il se pose un instant sur le sable Gareth et contemple l’horizon - ce même horizon crépusculaire qu’il a si souvent observé avec Jules et Josh dans leurs premières années en tant que famille. Quand tout allait encore bien.
Au bout d’un moment, perdu dans sa contemplation, il s’rend compte qu’il est vraiment temps de partir à présent. Il peste car il va être en retard. Le brun siffle son fidèle compagnon qui revient aussi vite que l’éclair vers lui et commence à rebrousser chemin prestement. Arrivé chez lui pour y déposer K9, il n’prend même pas la peine de se changer - son jeans fatigué et son t-shirt passé devront faire l’affaire. De toute façon c’est pas comme si Santiago en a quelque chose à faire de sa tenue au fond. Il prend ensuite sa voiture et roule en direction du Lucky Crew - bar assez calme dans lequel ils apprécient de se retrouver lui et son ami. L’ambiance y est tranquille et on peut facilement y discuter sans se sentir oppressé sous une musique trop présente ou un monde étouffant. Arrivé à bon port, il se dépêche d’entrer dans ledit bar Gareth, pertinemment conscient d’être légèrement en retard. Heureusement pour lui, un rapide coup d’oeil à l’intérieur du bâtiment lui fait se rendre compte qu’il n’est pas le seul à avoir tardé étant donné qu’son ami n’est toujours pas présent. Un soupire de soulagement vient franchir ses lèvres : il préfère largement être celui qui attend que l’inverse. Souvent sa femme l’a vanné avec ça, cette manie qu’il a de détester au plus haut point d’être en retard. Se dirigeant vers le bar, Gareth y commande deux bières avant d’aller s’installer à une table au fond de la salle. A choisir, il aurait préféré un whisky le brun - c’était sa boisson préférée. Il en appréciait chacun des arômes forts sur la langue, roulant sous le palais. Mais les bières semblent être un choix plus rafraîchissant et surtout plus convivial pour une soirée entre potes. D’autant plus que ça fait un moment qu’ils n’se sont plus parlés Tiago et lui, manquant tous les deux d’occasions. C’est pas faute de vouloir passer du temps avec son ami pourtant - car Santiago fait partie des rares gens qu’il supporte encore à dire vrai. S’il s’est éloigné de tout et de tout le monde ces dernières années Gareth, il n’a jamais repoussé son meilleur ami. Celui-ci ne lui a jamais semblé insupportable contrairement au reste du monde. Probablement que c’est parce qu’il a compris Tiago. Il a continué à agir avec lui normalement, pas comme les autres. Il n’lui a pas jeté ces regards en coin de pitié, mais a compatis avec lui - pas de manière étouffante, non. Simplement en étant là pour lui. Puis il sait aussi au fond Santiago ce que c’est de perdre quelqu’un. Perdre sa femme c’est peut-être pas pareil que la mort d’un enfant, mais ça reste un drame à traverser. Souvent Gareth il a pas eu besoin de mots pour se faire comprendre de son ami et ça l’a maintenu bien plus qu’il ne saurait le dire. Du coup, après une journée à devoir supporter la compagnie d’un monde bien trop envahissant pour lui, Gareth il se retrouve à attendre avec une certaine impatience Santiago, comme quand ils étaient gamins et que personne d’autre ne semblait aussi proche de lui que son ami. |
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