- summer storm. (ana) -

ana castello feat blanca suarez.

naissance : elle est née il y a vingt-neuf ans, le premier janvier mille neuf-cent quatre-vingt onze, ici à fort myers. elle était à la traîne de quatre minutes comparé à son frère ronan.

origines, nationalités : un peu de sang français par maman, un peu de sang italien par papa, mais un bon mélange américain dans sa globalité. elle est donc américaine dans la logique des choses.

statut civil, orientation : ana est hétérosexuelle. elle a essayé, vraiment, de construire quelque chose avec les hommes, mais l'emprunte de l'amour était encore beaucoup trop amère sur sa peau pour y arriver. alors le seul homme dans sa vie en ce moment est joey, son fils de sept ans. il y a aussi ce bon vieux pongo, ce chien qu'elle traine depuis des années et qu'elle aime de tout son coeur.

situation financière : $$$$$$, l'ambition aidant, elle n'a jamais manqué de rien.

occupation : il y a peu, elle donnait encore des cours de littérature à des personnes n'ayant pas accès à l'éducation à Cuba. A son retour, elle a décidé de revenir à ses premiers amours, l’écriture, en devenant pigiste pour le journal du coin, écrivant ses nouvelles pour eux. Elle donne encore des cours du soir tout les mardis et jeudis pour les personnes en difficulté. Après le décès de son père, elle a également la co-gérance du night-club de ce dernier, le Saddie's, avec son frère.

situation familiale : fruit d'une passion intense entre saddie miller et joseph castello. elle est la troisième pomme tombée de leur arbre de vie. la deuxième, ronan, est née juste avant elle. son frère jumeaux, son alter égo. et la première, jay, n'est plus et est encore une vive brûlure au creux du coeur. Coeur à vif d’un passé douloureux, la seule personne ayant réussi à colmater les brèches est celle qu’elle a porté neuf mois durant : son fils, Joey, appelé ainsi en hommage à son père, une sorte de coutume en famille.

à fort myers depuis : bien qu'étant native d'ici, elle est de retour depuis une semaine seulement.

joplin./maë.
26 yo.
poitiers.
via bazz.
personnage inventé.

one two

une repartie à tout épreuve, la passion au creux du ventre, le coeur sur la main, susceptible au possible, extrêmement rancunière, empathique, observatrice, carrément têtue, elle est un peu comme un fondant au chocolat: elle a une apparence dure, mais quand on creuse un peu, elle a un petit coeur coulant et doux.

Que représente Fort-Myers pour toi ? T'y sens-tu bien ou à contrario, pas particulièrement bien ?
Fort Myers, Ana l’aime à proportion qu’elle la déteste. Fort, sans condition aucune. C’est ici qu’elle a grandi aux côtés de ses frères, dans cette grande demeure familiale envahie de rires et d’amour. C’est ici qu’elle s’est construite. C’est ici qu’elle pensait avoir découvert l’amour, le vrai, le complet. C’est aussi ici que celui-ci a été réduit en un tas de cendre, que son coeur s’est arrêté en même temps que celui de son frère et de sa mère, ici qu’elle a fini détruite avant de partir. Aujourd’hui, Fort Myers lui fait peur, Fort Myers l’impressionne. Et pourtant, elle est indubitablement attirée par elle, comme un marin entendant une sirène au beau milieu de la mer.

(un) Ne t'attends pas à lire l'histoire d'une fille bien sous tout rapport. Chère Ana, reine des paradoxes malgré elle, entre le monde de l'officiel et celui de l'officieux. Douce comme une marguerite, piquante comme une rose. Une vie loin d'être un long fleuve tranquille, contrairement à ce que beaucoup pense.(deux) mille neuf-cent quatre vingt-onze. Premier janvier, minuit huit. Alors que la totalité de la ville et de la planète entière s'embrasse et hurle à pleins poumons à l'occasion de cette nouvelle année, Saddie effectue sa dernière poussée dans cette chambre stérile et la voix stridente d'Ana s'offre au monde et rejoint celle de Ronan. Le début d'un lien invisible et indéfectible vient de se créer. Elle sera sa priorité, quoiqu'il arrive. Il sera le centre de son univers, quoiqu'il arrive. Pour toujours et à jamais. (trois) joseph. Lorsque ses prunelles ont croisé celle de ce tout petit être vulnérable, Joseph s’est mis à pleurer, bouleversé d’avoir enfin le sentiment d’être complet. Il avait trouvé l’amour de sa vie, gagnait bien sa vie, avait une belle maison et de beaux enfants. Mais une fille, c’était la cerise sur le gâteau, lui qui avait toujours rêvé d’en avoir une. Enfant, il avait toujours été un peu jaloux de la relation qu’entretenait sa soeur et son père. A ce moment-là, il comprit instantanément le pourquoi du comment. Sa princesse. Une relation particulière se tissa entre eux; lui la protégeait le plus possible tout en l’éduquant de manière à ce qu’elle soit indépendante, forte et qu’elle se sente égale des hommes. Elle a toujours mis un point d’honneur à ne jamais le décevoir, bien trop admirative de ce père acharné de boulot. Officiellement, il était chef d’affaire. Mais derrière les étoiles qu’elle pouvait avoir dans les yeux, il y avait la noirceur. Officieusement et depuis des années, Joseph était un des trafiquants de drogue le plus influents du coin, entrant même dans la mafia peu avant la naissance des jumeaux.(quatre) saddie et jay. A force de jouer avec le feu, on se brûle. C’est arrivé comme ça, sans crier gare, un beau matin de printemps. Ana & Ronan, le sourire aux lèvres, se préparent pour leur remise de diplômes. Un jour heureux, un jour à marquer d’une pierre blanche. Le flash de l’appareil photo de sa mère crépite une bonne dizaine de fois alors qu’ils ont revêtu leurs habits de diplômés. Elle était si heureuse, Ana, de rendre fière ses parents, de rendre fière son frère aîné sur qui elle a tant pris exemple. De devenir quelqu’un à la hauteur de leurs espérances. Son père la presse, elle va être en retard. Elle finit par embrasser son frère et sa mère leur demandant d’être à l’heure. Sans un je t’aime, sans un au revoir. Ils n’arriveront jamais à cette cérémonie. Officiellement, ils sont morts dans un accident de voiture. Officieusement, ils sont morts d’une balle dans la tête chacun par une personne qui voulait punir Joseph. (cinq) noirceur. Idées noires, poison vicieux coulant dans ses veines depuis que ce malheureux événement était arrivé. L’âme brisée, le corps tenant à peine le coup. Elle s’en veut, Ana, de ne pas avoir insisté pour qu’ils partent en même temps qu’eux cette journée, elle s’en veut de ne pas avoir pu protéger ceux qu’elle aimait. Enfermée dans sa bulle de bonheur, elle n’a pas su voir venir la mort, ce fait alors abstrait jusque là. C’est horrible, sa tête lui fait mal alors qu’elle prend un rail de cocaïne. Parce que c’était devenu ça, sa vie. Un père qui s’était enfoui dans le boulot pour surmonter sa haine, allant même jusqu’à acheter un night-club pour le rebaptiser au nom de sa femme afin de travailler jour et nuit. Un frère qu’elle évitait le plus possible pour ne pas le décevoir et lui montrer sa déchéance. Tentant de se maintenir à flot le jour, se laissant couler la nuit. (six) alias cole. Elle déambulait, courrait presque, dans la boîte de nuit, pieds nus, son pseudo garde du corps ayant du mal à suivre la cadence. Euphorique, elle riait aux éclats, se déhanchant au rythme de la musique. Accolé au bar, ses yeux épient la salle avant de se poser sur elle, la détaillant du regard. L’espace d’un instant, il l’enviait; elle avait l’air si libre de ses mouvements, de ses pensées, libre férocement comparé à lui, à l’orée de sa vie ayant déjà fait beaucoup trop de compromis dans sa vie. Mais ce qui le frappait et contrastait avec sa liberté, c’est qu’elle soit si jeune et déjà abîmée. Il s’en rendait compte alors qu’elle s’arrêtait un instant, grimaçant et se touchant la tête, titubant quelques pas. N’écoutant que son instinct, il s’avance dans la foule pour l’attraper et la jeter par-dessus son épaule afin de l’emmener prendre l’air. Lorsqu’elle lui a demandé son nom, il a répondu Cole, alors elle a rit, de ce rire si cristallin qu’elle avait et lui a répondu qu’elle s’appelait Phoebe, l’interrogeant sur le fait de pouvoir disparaître et de balancer des boules de feu avant de vomir à côté de lui. Officiellement aux yeux l’un de l’autre ils étaient Phoebe, fille d’un soir et Cole, un videur consciencieux. Officieusement, ils étaient Ana, fille de truand et Marcus, homme de main du patron de cette planque. (sept) passion & double vie. « C’est la dernière fois que ça arrive. » qu’elle lui répétait, encore et encore, dans ces draps froissés. Mais c’était plus fort qu’elle, plus fort qu’eux. Comme si l’univers était crée de sorte à ce qu’ils se retrouvent dans ce lit, encore et encore. C’était une attraction puissante, presque animal entre eux. Ne pouvant s’empêcher de repousser toujours plus loin les provocations, la langue acérée. Repoussant les limites de ce petit jeu excitant, grisant même, se cachant dans les moindres recoins, son père n’acceptant certainement pas que sa fille fréquente quelqu’un de plus vieux qu’elle. Et puis, au fil du temps, ce petit jeu malsain se refermait lentement sur eux, sans savoir vraiment quand ni comment. Les confidences sur leurs vies sur l’oreiller se faisant de plus en plus fréquentes, pansant leurs blessures mutuelles. Quatre ans durant avec ce sentiment brûlant d’appartenance au creux des entrailles, ne pouvant se résoudre à le laisser partir. Il n’y avait pas d’exclusivité pourtant, alors chacun vivait sa vie avec le coeur un peu lourd du poids de l’autre. (huit) Elle regarde ses mains pleines de sang, le regard complètement paniqué, son propre visage tuméfié. C’était inévitable. Ana savait que cette histoire allait mal se finir. Elle avait tenté d’enfouir ses sentiments pour Cole dans les bras d’un autre. Un homme de bonne famille, quelqu’un qui rendrait son père fier. Elle s’était éloigné de lui, six mois durant, mais en vain. Tout la ramenait toujours à lui. Ce soir-là encore. Et son petit ami, loin d’être fou, avait découvert le pot-aux-roses. Le coup était parti comme ça, brutalement, son poing s’écrasant contre la face de la jeune femme, la laissant complètement sonnée. Et ça Cole, il l’a pas supporté. Le fait de voir ce type poser ses sales pattes tout les jours sur Ana le rendait furieux mais le voir abîmer son visage le faisait rentrer dans une rage indéfinissable. Alors il fit sauter la porte, l’attrapa et tapa, encore et encore, sans pouvoir s’arrêter, ses os craquant contre les siens. Parce que c’était son job, Parce que c’était lui, toute cette violence, qu’Ana le veuille ou non. Et puis l’homme était là, inerte, et Cole recula, les vêtements pleins de sang. Il avait battu cet homme quasiment à mort et elle était morte de peur, terrorisée de voir à quel point il pouvait aller loin. (neuf) désillusions. Une lettre. Voilà comment s’était terminé quatre ans d’un passion intarissable. Elle sent encore son cœur se briser à mesure qu’elle lit le courrier où il lui dit la vérité : il ne s’appelle pas Cole. Il est marié à une autre femme. Son souffle se faisant court, les larmes coulants abondamment sur ses joues, l’impression de crever à petit feu. Parce qu’elle a donné sans condition à un homme qui n’existe pas. Parce que tout a reposé sur du vent. Toute sa vie. Alors elle est parti, loin, poursuivre ses études, encouragé par son père. Ce même père qui, officieusement, ayant découvert la vérité grâce à son fils Ronan, à fait faire cette lettre à Cole, lui expliquant que c’était dans son intérêt s’il ne voulait pas finir en prison pour l’agression de cette homme. Ce qui n’était prévu dans ses plans, c’est qu’Ana porte le fruit de son amour avec Cole au creux du ventre. (dix) retour. Le regard dans le vague, embué de larmes, elle ne pensait pas que son retour à Fort Myers se passerait ainsi, à pleurer la mort d’un père tant aimé, emporté par le crabe. Tenant la main de son frère, qui reste sa seule famille, elle tournait la page d’une vie qu’elle chérissait. Fort Myers, l’impressionnante. Fort Myers, ville de ses fantômes. Les cartes étaient redistribuées maintenant et Ana espérait avoir la bonne main. (bonus) en vrac : à l’origine, elle est brune. elle a changé de couleur de cheveux lors de son départ afin de se construire sa propre identité; elle fait du self défense et se débrouille plutôt bien; elle parle plusieurs langues et maîtrise bien l’espagnol, ayant habité à Cuba avant de revenir ici, elle joue du piano habilement et partage ce don avec son fils Joey, dont le regard lui rappelle bien trop celui de son père.