-  unexpected invitation feeling the shenanigans -

le matin même aspen avait frappé à la porte. des mots quittant ses lèvres, annonçant une invitation inattendue. depuis leur enfance leurs deux familles respectives tentaient d'en apprendre davantage sur leur relation. parce qu'ils étaient voués à se marier. eux même le savait. pour le moment, ce n'était que des mots, que des a priori. alors ils ne cherchaient pas à dissuader leur famille de cette éventuelle idée. au final ça restait le meilleur choix si aucun d'eux ne trouvait un autre parti. ils se connaissaient. s'appréciaient. se cherchaient. archibald sans doute avait même quelques sentiments pour la jeune femme. sans que cela ne soit révélé au grand jour. parce que sans doute si c'était le cas, alors ils seraient précipités devant l'hôtel. c'était encore trop tôt pour le jeune homme. il avait donc fait ses bagages, juste de quoi passer le week-end. il avait enfilé un beau costume. rien de trop de complet pour ne pas paraître trop chic. mais rien de trop décontracté. juste ce qu'il fallait. c'était le soir. il était désormais prêt. aspen avait déjà rejoint sa famille. archibald devait la rejoindre là-bas. il quitta l'appartement et gagna sa voiture. trajet rapide bien que la circulation soit dense. il arriva devant la demeure des rhodes. avec le coeur presque en folie. légèrement anxieux du déroulement de la soirée. bien que la présence d'aspen apaiserait l'atmosphère c'était évident. il sonna. on lui ouvrit. il salua la domestique avant de voir la silhouette d'aspen. elle était magnifique. belle robe. belle coiffure. s'il n'avait pas énormément de respect il aurait volontiers retirer tous ces artifices pour une danse charnelle. mais l'idée s'envola. le sourire aux lèvres il lui embrassa la joue. que tu es laide anisi. taquinerie. qui voulait bien entendu admettre le contraire. elle le savait. puis deux autres silhouettes apparurent. il s'avança vers eux. madame rhodes vous êtes ravissante. quelques salutations avant de se tourner vers le maître de ces lieux, achibald présenta alors une bouteille de vin. un grand cru bordelais. un petit pessac léognan de 2005. j'espère qu'il vous conviendra. il savait déjà qu'il avait réussi son entré. et déjà ils étaient satisfaits du futur mari de leur fille.

Une invitation à passer le week-end dans leur villa en compagnie de toute la famille. Pas franchement ce dont avait envie Aspen en ce moment. Voir son père lui donnait déjà la nausée. Quant à ses soeurs… Ce n’était pas non plus quelque chose qui l’enthousiasmait autant qu’avant. Pas depuis que Gabriella reprenait la société et que Rachel s’était fiancée avec cet idiot. Elle se sentait vraiment seule depuis quelques années. Alors quand sa mère l’avait appelé, elle avait d’abord refusé. Et la petite voix déçue qu’elle avait entendue à l’autre bout de la ligne lui avait brisé le coeur. Sa maman lui manquait et elle avait bien besoin de ses bons conseils. Alors elle avait hésité et avait proposé de venir mais avec Archie. Cela calmerait son père de la voir avec le fils Nichols. L’idée que sa benjamine se calme en épousant au moins Archibald Nichols suffirait à la laisser un peu tranquille ce week-end.
A peine était-elle arrivée, elle était allée s’enfermer dans sa chambre à l’étage prétextant du boulot et prétextant ensuite devoir se préparer pour le diner. Par chance, son meilleur ami avait été ponctuel et elle était descendue l’accueillir. Elle fit un petit sourire à la gouvernante et pris Archi dans ses bras après avoir levé les yeux au ciel suite à sa réflexion. Elle savait qu’il plaisantait mais il arrivait toujours à l’énerver un peu tout de même. Et le voilà qui se mettait à faire son numéro de charme face à ses parents. Elle leva à nouveau les yeux au ciel. Cette manie qu’il avait de vouloir toujours charmer son entourage. Ce n’était pas comme s’il ne connaissait pas sa famille depuis toujours… « Ok super, tu viens Archi ? » dit-elle lorsque son père se saisit de la bouteille. Elle attrapa la main du jeune homme et l’entraina vers la terrasse. Le temps était somptueux, la température excellente et la seule chose qui lui manquait ici était la piscine. Elle s’affala dans un transat et leva la tête vers lui en attendant qu’il fasse de même. « Deux heures que je suis avec eux et je n’en peux déjà plus. Dieu merci tu es là ! » Et pour le week-end en plus ! Est-ce que les choses allaient être bizarre. Oui parfois. Jamais à l’appart mais toujours lorsqu’ils étaient dans leurs familles. Ils ne savaient pas pourquoi, ils n’en parlaient jamais mais l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre dépassait parfois l’entendement.

les rhodes étaient tout aussi complexe que les nichols. archi n'avait pas la bonne place, et sans doute, aspen non plus. mais archibald il les apprécait. parce que son père vouait un certain intérêt à ce que sa fille le cotoie et sa mère quant à elle était une femme très généreuse et ayant toujours été présente pour ses enfants. chose qui la différencie avec la mère nichols. quoique depuis son overdose, mère nicholas s'inquiétait énormément pour le dernier de ses garçons. à la fois touchants et blessants. attendre que son fils frôle la mort pour enfin comprendre qu'il existe. bref. il entre. il en fait presque beaucoup devant la famille de son amie. ce qui exaspère cette dernière. mais bon, il n'avait pas le choix non plus. son nom le contraignait à avoir ce comportement toujours parfait. aspen elle attrape le bras d'arch. ce qui le fit sourire. sans savoir pouquoi. et elle l'emmène en terasse. à peine arrivée qu'elle se plaint déjà. « t'inquiète poupée je vais te faire passer un week-end de folie que tu seras contente d'être venue ici. » regard mutin, ce commentaire était plein de sous-entendus. plusieurs fois, lors de ce genre d'évènements, l'ambiguité avait pris place entre eux. non sans satisfaire archibald qui porte un intérêt tout particulier à la jeune femme. mais jamais réellement ils n'avaient eu à passer un week-end ensemble. auraient-ils à dormir ensemble. il y avait assez de chambre pour que cela ne soit pas le cas mais sait-on jamais. « où est-ce que je dors au fait ? » il devait savoir. et il espérait que sa chambre ne se trouve pas loin de la sienne. non pas pour l'embêter dans son sommeil mais pour veiller ce soir à ses côtés et pas chacun de leur côté. « en tout cas j'ai hâte de manger, j'ai grave la dalle. » oublié les jolies mots, et le langage noble, ed toute manière aspen le connaissait assez bien pour savoir qu'il ne parlait presque jamais en mode gentleman. ce n'était pas une habitude. surtout pas à l'appartement. mais il savait tenir son rôle. être bon acteur et charmer. « et dire que je loupe un week-end entier, seul avec mes bretzels - ainsi qu'il appelait ses colocataires de type masculins - pour te tenir compagnie. » si ça ce n'était pas dramatique. mais le vilain il se réjouissait.

Aspen regardait le vent créer de légères vagues dans l’eau de la piscine tout en attendant la réponse de son ami. Il était clair que ce week-end ne l’enchantait guère. Et elle était très surprise que ce dernier est accepté de vivre un tel calvaire avec elle. Est-ce qu’il avait une pression quelquonque de la part de ses parents ? Très probablement. Parce qu’aucun garçon de vingt-trois ans ne se priverait de soirées endiablées à Newport avec ses amis pour ce genre de programme. Cependant il ne semblait pas très inquiet sur leurs activités et lui promettait qu’elle passerait un superbe moment. « J’espère ! Parce que Gabriella, Rachel et son futur mari débarque dans la soirée aussi. » Bingo ! Quatre Rhodes pour le prix d’une. Et pas des moindres… Elle savait que le blondinet n’était pas hyper fan non plus du mari de Rachel et il serait peut-être temps pour eux de mener l’enquête. Aspen avait commencé mais elle ne lui en avait pas encore parlé. Elle ne voulait pas encore passer pour la psychopathe du groupe. La jeune femme tourna la tête vers lui interloquée. Elle ne s’était jamais posée la question, il était toujours rentré chez lui avant. Elle haussa les épaules d’un air détaché. « Guest house ? Ou tu veux te coltiner ma famille et dormir dans la même maison que nous ? » Parce qu’il aurait beaucoup plus de mal à s’éclipser à la fin du repas s’il restait dans la même maison… Ou alors peut-être souhaitait-il rester avec elle ? La voix de son meilleur ami l’a sorti de ses pensées. La nourriture ! Elle le retrouvait bien là. « Le cuisinier a dû prévoir un truc assez génial. Ce sera toujours mieux qu’à l’appart. » Et le diner n’allait pas tarder à débuter. Elle le regardait, avec son costume. Il en faisait des caisses. Mais qui était-elle pour juger lorsqu’elle portait aussi  une tenue qu’on ne portait pas pour juste aller voir ses parents. Enfin, sauf lorsque vous habitiez Orange County… « Tu peux y retourner si tu veux. » répliqua-t-elle d’un ton faussement boudeur. Elle n’était pas idiote, elle voyait les regards d’Archi sur les deux autres filles de la coloc. Parfois elle ressentait un pincement au cœur sans pouvoir l’expliquer. De la jalousie ? Oui très certainement. Amicale ? Sans aucun doute. Plus qu’amical ? C’était toujours difficile pour elle à savoir ou admettre tout simplement.

la soirée s'annonçait longue, dès lors que son amie évoqua l'arrivée du reste de la famille. dans quoi s'était-il embarqué réellement. pourvu qu'il reste en vie. ils étaient bien là, tous les deux sur la terrasse à regarder ailleurs et nulle part à la fois. la terrasse, ils la connaissaient bien. pour y aller de multiples fois, lors de diner guindée comme celui-là. une sorte de refuge à eux. c'était leur qg, certainement. puis archi il aimait beaucoup la compagnie de la jeune femme. il aimait beaucoup se retrouver seul avec elle. parce que c'était aspen. parce que c'était sa aspen. il demande innocemment où est-ce qu'il allait dormir. parce qu'il espère mine de rien, rester avec elle. pourquoi pas partager la même chambre. après tout, ils étaient destinés à vivre ensemble. alors il demande. elle répond simplement. sans se poser plus de question. alors archi, il tente : et pourquoi pas tu viendrais avec moi dans la guest house. comme ça, je coltine un peu la famille rhodes et en même temps j'suis tranquille. sourire innocent mais regard mutin. il ne perdait jamais une seconde ce petit. un vrai nichols. tout était déjà clair dans sa tête, enfin. puis il parle de bouffe. histoire de faire passer le sujet de la chambre plus facilement. puis aussi parce qu'il avait la dalle. et qu'il savait qu'à chaque fois qu'il venait ici qu'il se régalait. donc forcément il était assez impatient. bien entendu que cela était toujours mieux qu'à l'appart sauf quand c'est moi qui cuisine. j'suis un chef étoilé. des conneries encore. quoique c'était d'une certaine manière, archi essayait de s'appliquer quand il cuisinait pour tenter de satisfaire mesdames. mais archi c'était rare de le voir cuisiner. souvent quand c'était son tour, il commandait à manger. un vrai flemmard. il tente de taquiner la jeune femme. piqué au vif par sa réflexion. archi il rigole presque devant la moue faussement boudeuse de la jeune femme. il la connaissait bien. pour l'avoir côtoyé trop de fois durant vingt-trois ans. ne serait-ce pas une pointe de jalousie que j'aperçois là. puis comme pour appuyer ses paroles moqueuses, il s'approche de la jeune femme et son doigt vient appuyer sur le bout de son nez. ça te va vraiment pas, va. qu'il était taquin celui là.